Karine Le Marchand se confie sur les 20 ans de L’amour est dans le pré : “C’est l’émission de ma carrière”

INTERVIEW. Le lundi 8 décembre, M6 proposera une soirée spéciale pour fêter les 20 ans de L’amour est dans le pré avec des dizaines d’agriculteurs. Karine Le Marchand, qui anime le programme depuis la saison 5, se confie à Télé-Loisirs.

Elle va souffler les bougies d’un bien grand gâteau ! Le lundi 8 décembre prochain, Karine Le Marchand mettra à l’honneur des dizaines d’agriculteurs pour fêter les 20 ans de L’amour est dans le pré en prime time sur M6. Ils seront près d’une centaine, avec leurs compagnes et leurs enfants, à célébrer l’anniversaire de cette émission qui a changé leur vie. Il en est de même pour l’animatrice à la tête du divertissement depuis la cinquième saison en 2010. Désormais officière de l’ordre du Mérite agricole, celle qui s’est vue décerner le titre officieux de marraine du monde de la campagne par les anciens candidats a changé de dimension grâce au programme de dating champêtre. Elle se confie à Télé-Loisirs.

Karine Le Marchand dresse le bilan de ses 15 saisons de L’amour est dans le pré : “C’est vraiment un travail d’équipe

Télé-Loisirs : Vous avez versé quelques larmes dès le début du tournage…
Karine Le Marchand
 : Je suis très émotive ! Ces cent personnes m’ont rappelé de beaux souvenirs : je repense à leurs fermes, à leurs pleurs et à tout ce que j’ai partagé avec eux. On voit physiquement leurs enfants, leurs compagnes… On voit tout cet amour, leurs sourires, leur bonheur d’être réunis. C’est une émission magique ! J’ai pleuré tout le temps parce que c’était beau. D’ailleurs, je pleure souvent et je ne me cache pas pour pleurer. Là, c’était beau.

Dans cette émission, dix couples mariés vont renouveler leurs vœux… Une séquence forte en émotions, non ?
J’étais déjà très émue à la maison en écrivant mon discours. Je voulais mettre de l’humour et du contenu mais tout était super, ce tournage était comme un enchantement. Même quand on dînait ensemble, on voyait l’intergénérationnel. Il ne faut vraiment pas minimiser le fait que certains quittent la solitude. Valentin, par exemple, était seul au monde. Aujourd’hui, on sent qu’il est plein de vie et que L’amour est dans le pré lui a apporté beaucoup.

Pour beaucoup d’agriculteurs, le moment le plus fort de leur aventure est la rencontre avec vous. Cela vous étonne-t-il ?
C’est vraiment un travail d’équipe, je n’arrive pas comme une fleur. Ils sont déjà mis en confiance. C’est vrai qu’ils appréhendent ma venue, c’est un peu comme quand vous allez chez la psy pour la première fois, vous savez qu’il va falloir déposer quelque chose. C’est une envie et une épreuve à la fois. Ils savent que ça va être le début de quelque chose, qu’ils vont devoir revenir sur leur passé amoureux, sur des choses pas forcément faciles, mais qu’après ça va les libérer et donc il y a beaucoup de tension émotionnelle.

À l’inverse, avez-vous déjà eu le sentiment de ne pas réussir à percer l’armure d’un candidat ?
J’ai déjà fait des portraits d’agriculteurs que je ne trouvais pas sincères. En général, on a toujours appris pourquoi après. On a eu par exemple des agriculteurs prétendument hétérosexuels qui en fait voulaient cacher leur homosexualité et qui faisaient semblant de chercher une femme pour calmer la famille, le village, etc. On a eu quelques agriculteurs – c’est assez rare – qui ont fait l’émission pour vendre leurs produits mais on les repère. Ils sont dans la rétention d’informations, ils sont très soucieux de leur image, ils sont pénibles sur des détails, et ils ne nous font pas confiance. Ce ne sont pas des gens qu’on aime beaucoup et en général, ils sortent du bois assez rapidement.

Karine Le Marchand se livre sur les 20 ans de L’amour est dans le pré : “Je ne remercierai jamais assez Alessandra Sublet d’avoir libéré la place

Hors caméra, vous prenez souvent des nouvelles des agriculteurs. Vous le leur devez ?
Quand ils m’envoient un message, je ne peux pas ne pas les rappeler. Ce sont des humains, des gens qui nous ont fait confiance et on fait partie de leur existence. Mais cela n’arrive pas tous les jours. Quand ils nous sollicitent, c’est souvent qu’ils ont quelque chose à régler mais après ils repartent dans leur vie. C’est par vague.

Qu’a changé L’amour est dans le pré dans votre vie depuis que vous en avez pris les rênes, en 2010 ?
À l’époque, j’étais en couple [avec Lilian Thuram, ndlr]. Je rencontrais des gens qui parlaient d’amour très pur et, à la maison, j’avais des réflexions que j’estimais indues, futiles, et je me demandais ce que je faisais là. Cela nous a offert, à l’équipe et à moi, un miroir de notre propre existence parisienne, avec des exigences parfois un peu superficielles…

Et sur le plan professionnel ?
C’est l’émission de ma carrière. J’étais téléspectatrice de L’amour est dans le pré, donc quand j’ai vu qu’Alessandra Sublet partait, c’est moi qui ai fait la demande de présenter cette émission. Je savais que j’allais m’éclater dans cette émission. Je ne la remercierai jamais assez d’avoir libéré la place, d’ailleurs ! [Elle rit.] Quand je serai vieille, je me souviendrai des Maternelles, de Familles de paysans, d’Une ambition intime et de L’amour est dans le pré. À chaque fois, j’ai pu être moi-même. Ce sera ma 16e saison l’an prochain !

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